Alain Cédelle, élu haut-marnais socialiste:
Alain Cédelle, bilan de mandat : | Je tenais à faire le bilan d’un an de mandature en tant que conseiller régional Grand est. Je tenais à revenir sur les conditions difficiles de la campagne pour ces élections qui se sont déroulées en juin 2021. Notre liste d’union, EELV, PS et PC affrontait une liste concurrente menée au niveau régional par Aurélie Filippetti et pour notre département Kévin Jacquemin (LFI). Au premier tour, nous avons obtenu 14% et fini à 17% au second tour. Du fait d’une plus forte participation en Haute-Marne que dans tous les autres départements, du faible vote de l’Alsace et de la défection d’un bon nombre d’électeurs du RN, notre département a pu envoyer à la région 6 conseillers au lieu de 4 lors de la précédente mandature. Notre démarche d’union a porté ses fruits puisque nos électeurs se sont largement reconnus dans cette volonté d’union. Nous sommes donc 13 conseillers de la Gauche Solidaire et Écologiste, soit 10 socialistes et 3 communistes. Depuis un an, notre groupe fonctionne de façon très efficace avec une réunion de travail par semaine soit pour aborder des sujets d’actualité qui impactent la politique régionale, sur des sujets de politique régionale, sur des mouvements sociaux, soit pour travailler sur toutes les délibérations qui nous sont soumises chaque mois. Je suis inscrit à la commission des Finances et à celle des Lycées et je participe activement à celles des Transports, de la Jeunesse et de la Ruralité. Les trois premières étant les plus importantes en terme de volumes de budget traitées et les trois plus stratégiques de la politique régionale. Chaque mois toutes les commissions se réunissent à Strasbourg et votent entre 300 et 400 délibérations qui sont reprises en fin de cyclique mensuel par la commission permanente qui les rebalayent toutes en une journée. Enfin, l’assemblée régionale se réunit tous les deux mois en séance plénière à Metz où sont votés les grands textes de la politique régionale. Si bien que sur 15 à 2à délibérations ce jour-là, beaucoup sont issues des finances, des transports et des lycées. L’activité d’un conseiller d’opposition de gauche est assez ingrate dans le Grand Est. Nous avons face à nous une majorité écrasante LR et apparentés. Nous recevons les délibérations à débattre, en bloc, 5 jours avant les séances. C’est une course contre la montre pour les étudier, les décortiquer, les faire soi et développer ce que serait notre vision et notre gestion socialiste/communiste du sujet. Exemple, pour le budget primitif 2022, j’ai dû appréhender un texte de 160 pages et pesant la bagatelle de 3,6 milliards d’euros en un temps record. Je suis le seul de mon groupe inscrit aux finances, et comme c’est un sujet assez austère, peu d’entre nous, y compris nos assistants se penchent facilement dessus. Outre les délibérations des séances plénières et des commissions thématiques, nous avons aussi la possibilité de faire voter des motions des vœux ou des amendements. À nous d’être persuasifs car la majorité de Jean Rottner (le président du Grand Est) ne nous attend pas spécialement sur nos sujets écologiques, sociaux et n’ont pas notre vision de la juste égalité. Nous avons tout de même pu faire passer des vœux sur le soutien aux filières agricoles en grande difficulté ou sur le soutien à la candidature de Strasbourg comme capitale du livre pour l’Unesco. Ce qui est plus gratifiant c’est quand je martèle pendant un an que les actions prévues dans la promotion des déplacements en vélo par les lycéens ne devraient pas être facultatives (au choix des chefs d’établissement d’y adhérer ou non) mais qu’elles sont finalement reprises dans un grand plan vélo s’imposant à tous. Mon activité de conseiller régional m’amène à m’intéresser à toute sorte d’événement se déroulant sur le Grand Est : Tour de France féminin, séminaire aux violences faites aux femmes, pose de la première pierre du gymnase Decombles de Chaumont, inauguration du nouveau lycée Jean-Jaurès de Reims… C’est le moment d’affirmer une présence d’une opposition de gauche dans ces moments ou peu de diversité d’étiquette était jusqu’à présent perceptible. Mais je m’astreins à être présent sur tout le territoire de la Haute-Marne pour les mêmes raisons : Ag des Gîtes ruraux, lancement du plan d’urbanisme de Langres, libération d’Andelot, foire bio au lycée agricole de Choignes, lancement de l’agence d’attractivité au Château du Grand Jardin de Joinville, 50 ans de la croix de Lorraine, hommage aux victimes de crimes homophobes, défense des voyageurs des lignes TER au sein du COREST, soutien aux actions d’attractivité du Grand Langres comme la Conciergerie de Val d’Esnoms ou celle de l’association d’insertion Défi 52. Un autre volet de mon activité : répondre aux courriers de nos concitoyens souvent démunis face à une administration ou des services publics qui ne tiennent pas compte des cas d’urgence ou d’inégalités engendrés par leur décision. Ce sont aussi bien des parents d’élèves désemparés face au rectorat, des usagers de la SNCF qui n’arrivent pas à obtenir les réductions auxquelles ils ont droit, des habitants en logement social qui ne peuvent avoir un logement adapté au handicap de leurs enfants. Voire aider à la constitution d’un dossier de subvention régionale pour des associations. A moi d’être astucieux et avec mes petits moyens trouver la meilleure solution. Pour résumer, mon mandat, je le conçois comme un élément de contrôle de la majorité de droite mais surtout comme élément facilitateur pour nos concitoyens. |
Alain Cédelle, au conseil syndical du Parc Naturel Régional de la Forêt d’Orient: |
Alain Cédelle et Anne Cardinal, maire de Langres, au salon de l'Agriculture 2024 : | Alain Cédelle à l'AG 2024 de la Coordination paysanne: |